Nouvelles de la famille
A l’occasion de la fête de l’Ascension, je profite d’un premier congé cette année pour retrouver le pays de papa, le Grand Duché de Luxembourg. C’était l’occasion de rencontrer quelques parents et l’occasion de parfaire l’arbre généalogique.
Nous étions partis vers 10h00, nous mangeons le long de l’autoroute et notre premier arrêt se fait à Kockelscheuer, chez René Roulling. René fut le premier Roulling, qu’avec l’abbé Matthias Roulling, nous avons rencontré il y a bien des années.
Avec René et son épouse nous partageons une très bonne tarte maison et devisons sur la famille,... nous rappelant les souvenirs de son papa Nicolas et de tous ses parents, descendants directs de Frans Roulling de Heispelt que nous avons encore connu.
La deuxième visite ce sera chez Victor Mollitor de Medernach. Victor est le petit fils de Marie Roulling. Malheureusement il était absent, et ce sont ses deux fils, Paul et Marc qui nous accueillent. Nous passons un long moment avec eux, partageant un bon café qu’ils nous ont préparé et parlant surtout de musique... tous deux sont des musiciens chevronnés.
Et la randonnée continue, malgré le temps menaçant, et nous nous arrêterons alors chez Doris Lieutenant à Beiler. Doris est la fille de Georgette Roulling veuve de Clément Lieutenant. Nous les avions rencontrés il y a bien des années à Wiels et ils furent tous deux présents lors de nos retrouvailles. Nous devions passer un long moment avec Doris et son compagnon, partageant leur souper.
Et le temps passe tellement vite, et nous voilà de retour, passant par le pays de maman... à Amblève (Amel). La pluie nous accueillait au retour à la maison.
Pour cette randonnée, nous nous étions fixés une visite à Arloncourt. Vu la manque de temps, nous profiterons de l’après-midi du lundi de Pentecôte pour gagner Bastogne, visiter le cimetière de Arloncourt ou Joséphine Krier veuve de Émile Rouling avait été inhumée en janvier dernier, dans la même concession, que le colonel Jean Rouling. Le cimetière est à quelques pas de l’habitation de Anne Marie Rouling, la fille de Joséphine et c’est pour nous l’occasion de lui rendre visite.
Lorsque nous avons essayé de rédiger l’histoire des exploits du Colonel Jean Rouling (erreur du nom avec 1 L,, ainsi orthographié par le secrétaire communal, alors que son grand-père Melchior signait Roulling avec 2 l. lors des déclarations de naissance de ses enfants), nous apprenions qu’il avait été honoré d’une quinzaine de décorations, y compris la légion d’honneur de France.
Les diplômes de ces distinction sont en possession de sa petite nièce, rencontrée à Ressais et nous en avons fait une copie qui se trouve dans le dossier sur le colonel, au musée de Bastogne.
Les décorations elles-mêmes au témoignage de J.Rouling garde champêtre d’Arloncourt avaient été cachées à la déclaration de la guerre en 1940, et, malgré les recherches, aucune n’avait été retrouvée depuis.
Et voilà, que faisant un peu de rangement dans les annexes de la maison, le compagnon de Anne Marie, découvre deux médailles, qui après vérification sont bien deux des médailles du Colonel... la croix de l’officier de l’ordre de Léopold et les palmes de bronze de George V du Royaume Uni.
La chance nous permettra-t-elle de retrouver un jour les autres décorations, et peut-être son épée qui a pris le chemin d’une demeure à Bruxelles, dans la famille de l’épouse du colonel, Jeannette Ingels, elle aussi décédée.
Une fois de plus, c’est avec une très grande joie que j’ai pu rendre ces différentes visites.
C’est le temps qui manque, mais restons confiants... demain est un autre jour.
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Pour rappel
Colonel Jean ROULING
né à Arloncourt en 1869. Entré au 6e de ligne en 1889 par tirage au sort du 20 juillet 1889, il est entré en service actif en octobre de la même année.
Devenu officier, il s'est senti attiré par le Congo belge.
Entré dans les cadres de la force publique en 1905, il fut bientôt chargé de missions.
La guerre de 1914 lui permit de mettre en valeur ses brillantes qualités militaires.
Grâce à sa volonté farouche, il fut appelé "le sanglier des Ardennes".
Le 3 juillet 1916, à Kato (2), il livrait au Hauptmann Godovius,commandant des forces allemandes, un sanglant combat de 6 heures environ, avec un effectif très inférieur.
La colonne ennemie fut complètement détruite et son chef fait prisonnier.
Rouling fut gravement blessé de 5 balles dont une lui avait percé l'oeil gauche.
Il fut surnommé le "vainqueur de Kato » l'un des combats les plus terribles de la campagne africaine.
Major en 1916, il fut nommé lieutenant-colonel en 1919.
Pensionné le 28 juin 1921, fut nommé colonel à titre honoraire en 1924.
Il est décédé à Bruxelles le 16 novembre 1939 et repose au cimetière d'Arloncourt. Bastogne a donné son nom à une rue de la ville. (1946)
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